Syracuse, 26 septembre 1882

Pour profiter jusqu’au bout de mon billet cibulaire je suis oblige d’alter vite, et d’abréger plus que je ne le voudrais mon séjour dans certaines localités. C’est justement ici le cas: il faut aujourd’hui retourner à Catane pour me ravitailler, et aller coucher à Girgentì, si faire se peut. On m’avertit à cinq heures. Mon automédon de la veille m’attend déjà. Je n’ai pas voulu déranger F., mais le brave garen est à sa fenétre, et me souhaite un bon voyage du geste et de la voix. On part six heures et demie. Les jardiniers sont déjà dans leurs choux et leurs tomates, ét les vendahgems dans leurs vignes. A une petite station, j’achète pour un sou trois ,énormes grenades, tant les choses de Ta vie ‘ont peu de prix dans ces bienheureux pays. — A Catane à dix heures.